Quand j’étais mort (2018)
« Quand j’étais mort » est une œuvre issue de la collaboration post-mortem entre Nicolas et son frère Eric décédé en 2004.
Les textes sont issus d’un livret de poèmes écrits par Eric dont l’inspiration mystique est notamment issue de son expérience de la schizophrénie, laquelle l’a conduite au suicide.
Quatorze ans après, Nicolas décide de réaliser le travail qu’il aurait aimé produire avec son frère. Dans son approche photographique et dans l’organisation de l’ouvrage, il exprime sa propre perception de ce drame.
Cinq ans avant sa mort, Eric a donné un titre prophétique à son recueil qui invite au récit de sa vie. « Quand j’étais mort » est un ensemble de poèmes à l’image de la personnalité complexe de son auteur. Ceux-ci parcourent tout aussi bien des moments de fulgurances et illuminations mystiques, d’angoisses d’ordre psychanalytiques, des expériences des soins psychiatriques que des questionnements sur ses rapports aux femmes. Le surréalisme du XXème siècle, le romantisme du XIXème et une forme d’humour sont également au cœur de son inspiration.
Il aura fallu de longues années à Nicolas pour être prêt et se décider à engager cet ouvrage sur la base du livret des poèmes d’Éric. Il a mis en images les émotions que ces textes désormais intégrés, ont révélé de son propre vécu de cette histoire, condition nécessaire pour assurer la sincérité et la force du propos. Par cette démarche il met en évidence la propagation des douleurs psychiques de l’un de ses membres au sein de toute la structure familiale dont il se fait le représentant.
L’œuvre est sous le point d’aboutir. Elle se concrétise au travers d’un livre d’artiste en cours de conception, réalisé artisanalement par l’auteur en cinq exemplaires, d’une autre version en recherche d’édition et d’un ensemble de tirages d’art. Ces derniers sont des photographies imprimées puis mises en terre durant trois semaines, elles sont ensuite déterrées et intégrées ou non dans diverses compositions. Un premier ensemble a été exposé en avril 2018 à la Galerie Umelka à Bratislava – Slovaquie.